Margherita del Balzo dessine depuis sa tendre enfance. Au sortir de l’adolescence, elle part à Paris pour étudier l’architecture d’intérieur à l’école Camondo. Sa formation se poursuit en dessin dans l’atelier de Vladimir Velickovic à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts. Elle expérimente ensuite le collage, la gravure et la sculpture avant de partir pour l’Afrique de l’Ouest où, par nécessité puis passion, elle fabrique le papier végétal, qui ne la quitte plus.
Margherita s’éprend de ce derme herbeux à la fois maîtrisé et hasardeux : la cueillette augure son épaisseur ou sa délicatesse, la forme au tamis anticipe le dessin qui se dresse. Et sa plume vient qui le caresse. Suivant les méandres filandreux de l’esprit de l’artiste, la matière sèche fait ricocher les êtres et les choses. Arbres, personnages, cieux et forteresses se faufilent sur le canevas de plantes pour prendre la pose. La sensibilité devient sensualité. Inspiration, soupir, pause, reprise, le cuir charnu mais ténu souffle les rythmes du trait appliqué. Empreinte du temps et de l’espace, palimpseste mémoriel de la terre, le papier se révèle comme la passerelle sensible de l’imagination de Margherita. Résonance de sa fibre artistique, « la route du papier », comme elle aime l’appeler, l’invite au voyage intérieur et extérieur. Et devient ainsi sa toile et son fil conducteur.
Emportant bagages et crayons de l’Afrique à l’Asie, Margherita compose et décompose en miroir, paysages, architectures, détail et immensité, rêve et réalité, figure humaine et animalité. D’encres en aquarelles, les veines et les aspérités de son propre support la promènent. Et la mènent à construire, lentement mais sûrement, les métamorphoses nuageuses de ses pensées sur le papier. Des églises romaines aux temples cambodgiens, des reliques de l’art aux ruines des dieux, la finesse du trait raconte le terrestre en apesanteur entre profane et sacré. Et dans son champ de couleurs, naturelles ou saturées, la confusion des genres règne en majesté : minéral, végétal, animal, scènes de genre, tableaux d’histoire, portraits, paysages, Margherita hybride l’art et la Nature jusque dans nos organes revivifiés.
Formée de séries achroniques, syncrétiques et métissées, l’œuvre de Margherita del Balzo se décline en Mythologies de cuivre et de papier, Nébulothèque ou chronique de l’humeur des nuages, Ostéothèque-squelettes d’un autre monde, Paysages jaillis de ses frises végétales ou encore Portraits sur commande ou spontané.
Margherita del Balzo prépare actuellement une série monumentale sur les ruines imaginaires de sa ville natale.
2017 : « Fenêtre ouverte sur Margherita del Balzo », Atelier JV17, Genève, Suisse
2016 : « La route du Papier », Médiathèque, Montaren, France
2014 :
- « Passages », Institut français de Ouagadougou, Burkina Faso
- « Carnets de vie », portraits de Migrants, Palais des Nations, Genève
2013 : « Invisibles », galerie Ligne 13, Carouge, Suisse
2010: « La via della Carta » Galleria Fidia & Galleria Studio-S Rome, Italie (expositions jumelées- catalogue)
2009 : « Traits et portraits de femmes », Centre culturel français, Pnomh Penh, Cambodge
2006 :
- « Dessins 2004-2006 », Galerie Guislain – Etats d’art, Paris, France (catalogue)
- « Entre les traits », Centre culturel français, Pnomh Penh, Cambodge
2002 :
- « Paysages africains », Galerie Guislain – Etats d’art, Paris, France (Catalogue)
- « Paysages africains », Galerie Burkin’Art Naarden, Hilversum, Pays-Bas
2000 : « Traits et portraits d’arbres », Centre culturel français, Ouagadougou, Burkina Faso
1997 : « Dessins », Kilen galleri, Hvasser, Norvège
1994 : « Clouds and trees », Galleria Duemila, Manille, Philippines
1990 : « Gravures et dessins », Centre culturel des Philippines, Manille, Philippines
1989 : « Gravures, collages, dessins », Centre culturel de Ville Avray, France
2018 : en préparation « Et tourne la boule à facettes », Villa Dutoit, Genève, Suisse
2017 :
- « 160e anniversaire de la Société suisse des Beaux-Arts », Villa Dutoit, Genève, Suisse
- « Galerie de portraits », Villa Dutoit, Genève, Suisse
- « Bicentenaire de la Ville de Troinex », Genève, Suisse
2016 : « Les étoiles dans la tête », Atelier JV17, Genève, Suisse
2015 :
- « L’Ostéothèque poétique », Portes Ouvertes des Ateliers d’artistes, Genève, Suisse
- « Dessins », Villa du Jardin Alpin, Meyrin, SSBA, Genève
2012 : « Eléments », Ferme de la Chapelle, Genève, Suisse
2008 : « “I wonder” & « Mien Rup Mien tuk” », Ministère de la Culture, Pnomh Penh, Cambodge
2004 : « Passeport pour Ouagadougou », GMArt, Paris, France
2002 : « Dessins », Olorun Foundation/Résidence ambassadeur de France, Ouagadougou, Burkina Faso
1998 : « Collages », Galerie de Nesles, Paris, France
1994-1995 : « L’art au Marché. Meubles, collages et dessins », Paris, France
2013 : Salon « Art on Paper », galerie Guislain – Etats d’Art (Paris), Bruxelles, Belgique
« Manila Art Fair », Galleria Duemila, Manille, Philippines
2012 : « Place suisse des arts », Salon d’été de Lausanne, Suisse
2009 : Foire « Art on Paper », galleria del Leone (Rome), Londres, Angleterre
2003 : Salon « Art Paris », galerie Guislain – Etats d’art, Carrousel du Louvre, Paris, France
1997 : Biennale de Lorient
Triennale de Chamalière avec Trace
1996 : Salon des Artistes décorateurs (SAD), Beyrouth, Liban
2016 : « Sur la route du papier avec Margherita del Balzo », Midi Libre, 10 mai 2016, p. 11
2012 : David Gilomen, « Margherita del Balzo. La route du papier », musique O. Sbargia, production indépendante, https://www.youtube.com/watch?v=Nvi8vIs0kcU
2010 :
- Vittorio Esposito, « La Via della carta di Margherita del Balzo », Italia, 27 janvier 2010
- Giuseppe di Stefano, « Le trame sottili della carta raccontano storie lontane », Tempo Libero, 25 janvier 2010, p. 11
- Maria Teresa Benedetti et Francesco Negri Arnoldi (dir.), La via della carta [Paper Road ou La route du Papier], Catalogue Studio S e Galleria Fidia Roma, 2010
- Sigfrido Oliva, « La carta e l’inchiostro », La Voce, février 2010
- Sigfrido Oliva, « Segnalazioni » pp. 43-44 Edizioni Kappa
2009 :
- Michelle Vachon, « A most beautiful story », Cambodia Daily, 13-14 juin 2009, p. 13
- Michelle Vachon, « Portrait Artist Captures Inner Lives of Cambodian People », The Cambodia Daily, 19 janvier 2009, p. 34
2008 : Vincent Bouchard, « Traits et Portraits d’Arbres », FESPACO (Panafrican Cinema festival of Ouagadougou), music O. Sbragia, Ferdinando del Balzo production, https://www.youtube.com/watch?v=3jb2pQv-FGQ
2007 :
- Lydia Harambourg, « Margherita del Balzo. De la savane africaine à la jungle cambodgienne », Gazette de l’Hôtel Drouot, n°2, 12 janvier 2007
- Alexandre Granier, « Margherita del Balzo », Pariscope, janvier 2007
2006 :
- Michelle Vachon, « The roots up », The Cambodia Daily, 21 janvier 2006, p. 13
- Gwenola Froment, « ‘Entre les traits’, des histoires qui se tissent avec des fibres végétales », Cambodge Soir, 25 janvier 2006, p. 12
2003 : – Harry Bellet, « Art-Paris, une Anti-Fiac qui propose des goûts et des odeurs oubliées », Le Monde, 28 Septembre 2003
2002 :
- Francesco Negri Arnoldi, Maxime Préaud et Vladimir Velickovic, Rencontres et apparitions, Paris,Galerie Guislain Etats d’Art 2002
- Danilo Maestosi, « Magia della carta nell’arte di Margherita del Balzo », 2010
2017 : Premier prix du Bicentenaire de la ville de Troinex, Suisse
2013 : Artiste en résidence à l’Institut français de Ouagadougou, Burkina Faso
2001 : Troisième prix, Décors de théâtre pour Congo Ba compagnie pour la pièce “Vin Nem” aux Rencontres de Tananarive, Ouagadougou, Burkina Faso
Articles, critiques, etc.
Autres Projets
Une Monnaie d'art
Le marsillon est la monnaie locale de Troinex et Veyrier (Genève). Chaque billet est une pièce unique créée par Margherita. Tous les billets en circulation sont signés par l’artiste, numérotés et répertoriés. Site web officiel
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